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 Boursorama le 28/11/2011 à 10:30

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Tony
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MessageSujet: Boursorama le 28/11/2011 à 10:30    Boursorama le 28/11/2011 à 10:30  EmptyLun 28 Nov - 13:17

L'édito de Marc Touati : « Peut-on encore sauver la zone euro ? »


Sans restauration de la croissance en zone euro et assouplissement de la politique monétaire, il sera difficile de sortir du cercle infernal estime Marc Touati, directeur des études économiques d’Assya Compagnie Financière.


En dépit des accords de façade et des sourires de circonstance du trio Sarkozy-Merkel-Monti, les tensions restent vives entre la zone euro et les marchés financiers. Le départ de Papandréou, la démission de Berlusconi, le nouveau plan de rigueur en France ou encore le changement de majorité en Espagne n’y ont d’ailleurs rien changé. Les « altermondialistes » vont évidemment monter au créneau pour crier qu’une fois encore, le monde est sous la domination dévastatrice des marchés financiers.

Si cette opinion est évidemment bien pratique, elle demeure néanmoins particulièrement simpliste. En effet, si les Etats sont devenus aussi dépendants des marchés financiers, c’est avant tout parce qu’ils n’ont cessé de les utiliser depuis plus de vingt ans pour payer leurs déficits publics récurrents et abyssaux. Le pire est qu’en dépit de ce laxisme budgétaire incontrôlé, la croissance des pays de la zone euro n’a jamais été aussi faible. Depuis quatre ans, celle-ci est même devenue insuffisante ne serait-ce que pour honorer les intérêts de la dette publique. Autrement dit, pour simplement payer ces derniers, les Etats eurolandais doivent encore s’endetter. C’est ce qu’on appelle la bulle de la dette, dans laquelle sont englués tous les pays de la zone euro, à l’exception du Luxembourg, de l’Allemagne et des Pays-Bas. Et encore, compte tenu du fort ralentissement qui se dessine pour la fin 2011 et pour 2012, ces deux derniers pays pourraient également replonger dans cette spirale infernale.

En résumé, il ne faudrait pas inverser le sens des réalités : ce ne sont pas les marchés qui ont demandé aux Etats européens de se lancer dans un gaspillage effréné de dépenses publiques sans croissance économique forte en échange et d’accroître ainsi démesurément la dette publique. Si nous sommes aujourd’hui confrontés à une crise historique dans la plupart des pays eurolandais, la principale responsabilité revient aux dirigeants politiques. Qui plus est, au lieu d’essayer de se rattraper, ces derniers ont continué de ne pas respecter leurs engagements, perdant ainsi le peu de crédibilité qu’il leur restait.

Voilà pourquoi, en dépit des changements de Premier ministre en Grèce, en Italie et en Espagne, les taux d’intérêt des obligations d’Etat de ces trois pays ont continué d’augmenter. De même, malgré la présentation d’un plan de rigueur « sans précédent depuis 1945 », les taux d’intérêt à dix ans français se sont tendus dangereusement. Encore plus grave, alors qu’elle semblait constituer un modèle de vertu et paraissait de ce fait inattaquable, l’Allemagne a raté son adjudication obligataire du 23 novembre. Seule 60 % des obligations proposées par l’Etat a trouvé preneur. A l’évidence, la douche est froide pour une Allemagne qui se pensait à l’abri de la crise de la dette publique et refusait par là même de transiger sur son orthodoxie monétariste.

Face à ces déconvenues, de nombreux observateurs économiques et financiers restent pantois : « mais que veulent les marchés à la fin ? Ils ne sont jamais contents... » se plaignent-ils. Une fois encore, ce raisonnement reste superficiel. En effet, les investisseurs ne sont pas dupes. Ils savent que ce n’est pas le remplacement d’un dirigeant par un autre qui va suffire à transformer la donne dans le bon sens. Et ce, d’autant que les nouveaux élus ne sont pas forcément des modèles de transparence. Dès lors, il n’existe aucune garantie quant à la mise en place des mesures annoncées pour réduire les déficits. Et ce d’autant que, dans l’incertitude, l’activité économique risque encore de reculer. D’où une augmentation du chômage, des déficits publics et de la dette. Quant aux mesures annoncées par le gouvernement français, elles visent surtout à essayer de « sauver » le triple A jusqu’aux élections présidentielles et continuent de laisser la porte ouverte à une inévitable dégradation ensuite.

Devant ces dangers, il est donc clair que les marchés financiers resteront extrêmement volatils, enchaînant les phases de forte baisse et celles de remontée technique, tout en restant déprimés. Pour sortir définitivement de ce cercle infernal, il faudra rapidement restaurer la croissance. Pour ce faire, il est indispensable d’engager une politique eurolandaise efficace, avec notamment une baisse du taux refi à 0,5 %, une dépréciation de l'euro à 1,15 dollar et une politique d'investissement à l'échelle de la l’UEM.

L’avenir de cette dernière pourrait donc prendre trois formes. Primo, si les mesures ci-dessus sont appliquées, un sauvetage in extremis. Secundo, si rien n’est fait, une destruction pure et simple, avec retour des anciennes devises nationales. Tertio, une solution intermédiaire, à savoir une zone euro de seulement cinq ou six pays économiquement très proches, avec une harmonisation des conditions fiscales et réglementaires, ainsi qu’un budget fédéral. C’est d’ailleurs ce qui était prévu initialement par le Traité de Maastricht. Cependant, en 1999 et pour des raisons bassement politiques, la France imposa une zone euro élargie, avec toutes les conséquences négatives que nous connaissons aujourd’hui. De quoi rappeler que l’incompétence des dirigeants européens ne date pas d’hier...


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Boursorama le 28/11/2011 à 10:30
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