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 Voici un point de vue de Kenneth Rogoff, ancien

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Fer.Merc
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Fer.Merc


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MessageSujet: Voici un point de vue de Kenneth Rogoff, ancien   Voici un point de vue de Kenneth Rogoff, ancien EmptyLun 7 Sep - 20:02

chef économiste au FMI, qui est professeur d'économie et d'administration publique à Harvard. C'était dans Les Echos d'aujourd'hui. D'après lui, le monde n'a pas retenu la leçon, un an après. Et je dois avouer que je suis bien d'accord avec lui.

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Le premier anniversaire de l'effondrement de Lehman Brothers a lieu ce 15 septembre. Cette banqueroute marque le début d'une récession mondiale et d'une crise financière d'une ampleur encore inconnue depuis la Grande Dépression. Mais avons-nous, au bout d'un an, retenu la leçon ? Je crains que non.
Le consensus qui prévaut parmi les responsables politiques est que si le gouvernement avait sauvé Lehman, l'histoire n'aurait été qu'un hoquet et non une crise cardiaque. Des investisseurs célèbres, tout comme d'importants décideurs politiques, sont d'avis que dans notre économie mondiale supraconnectée, un institut financier de la taille de Lehman n'avait pas le droit de faire faillite. En dépit de la mauvaise qualité de sa gestion, les créanciers d'une grande institution financière devraient toujours être remboursés. Sinon, la confiance dans le système s'en trouve sapée et le chaos éclate. Comprenant qu'il fallait éviter une restructuration financière à tout prix, les gouvernements sur toute la planète ont jeté un énorme filet de sécurité aux banques (et à des pays entiers en Europe orientale), tissé en dollars versés par les contribuables.
Malheureusement, le diagnostic conventionnel établi après coup pour Lehman n'est qu'un voeu pieux. Au fond, il revient à penser que, quels que soient l'ampleur de la bulle immobilière, de la crise du crédit et du système financier, nous pourrions bien nous être tirés d'affaire.
Le fait est que les déséquilibres mondiaux ont monté crescendo pendant des années pour atteindre un point de non-retour. Les Etats-Unis montraient tous les signes précurseurs d'une crise financière profonde bien avant l'affaire Lehman.
Le prix de l'immobilier avait doublé en quelques années, incitant les consommateurs américains à oublier toute notion d'épargne. Les décideurs politiques, y compris de la Réserve fédérale, se sont réjouis trop longtemps de la croissance. Ivres de profits, les banques, les assurances se sont crues au paradis.
Mais Lehman Brothers n'était pas seul. Le système financier dans sa totalité n'était pas du tout préparé à l'inévitable éclatement des bulles de l'immobilier et du crédit. Le système avait atteint le point où il lui fallait être renfloué et restructuré. Aucun scénario politique ou légal réaliste ne permet d'effectuer un tel sauvetage sans verser de sang. La chute d'une banque importante ou d'une banque d'investissement était donc inévitable pour agir en catalyseur.
Dans l'idéal, laisser Lehman couler n'était pas un problème. Cela l'est devenu dans l'exécution. Le gouvernement aurait dû agir de manière agressive pour amortir les calculs comptables aux dérivées complexes de chez Lehman, même si cela signifiait produire des interprétations légales audacieuses ou forcer de nouvelles lois pour régir le système financier. Il est certes impossible de prendre ces mesures du jour au lendemain, mais l'on était suffisamment prévenus. Six mois avant la chute de Lehman, le crédit mondial a commencé à se raréfier aux Etats-Unis et en Europe, zones qui ont aussi connu les prémices d'une récession. Et pourtant, rien n'a été fait.
Alors, que faire maintenant ? On parle de réguler le secteur financier, mais les gouvernements craignent d'ébranler la confiance. On reconnaît que l'éclatement de la bulle immobilière doit être absorbé, mais on n'a pas le courage d'accepter les années de consommation et de croissance faibles que cela implique.
On reconnaît qu'il faut rééquilibrer la relation commerciale Chine - Etats-Unis, mais on manque d'imagination quant à la procédure. Au fond, nos décideurs et dirigeants politiques sont eux-mêmes convaincus qu'en dépit de tous ses défauts, le vieux système était bien mieux que tous ceux que nous pourrons envisager, et qu'il suffit de restaurer la confiance pour tout réparer, du moins, durant leur mandat.
La leçon à retenir de Lehman devrait être que le système financier mondial doit subir des changements majeurs en termes de régulation et de gouvernance. La méthode actuelle du filet de sécurité peut fonctionner à court terme, mais finira par mener à une explosion et à un déficit que les gouvernements ne pourront pas soutenir, notamment en Europe et aux Etats-Unis.
L'Asie peut se porter volontaire pour subventionner l'Ouest pour le moment, mais cela ne durera pas éternellement. L'Asie finira par trouver d'autres solutions, en partie en creusant ses propres marchés d'emprunt. D'ici à quelques années, les gouvernements occidentaux devront fortement augmenter les taxes, prendre des mesures inflationnistes, manquer à une partie de leurs engagements, ou faire un mélange des trois. Si douloureux que cela puisse paraître, il serait nettement plus avisé de commencer à aligner les fondamentaux dès maintenant. Il était capital de restaurer la confiance. Mais à long terme, nous avons besoin d'une gouvernance et d'une régulation financière mondiales dignes de notre foi.

Cet article est publié en collaboration avec Project Syndicate, 2009.
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